vendredi 29 juin 2018

39 - L'infini à ma porte

Pour cette écume de chair et d’étoile mêlées, je ressens des flammes oniriques et des flots lunaires, des flux astraux et même parfois des feux gastriques car, virtuellement, je vomis d’ivresse esthétique le contenu de mes viscères lorsque je songe au faciès de Farrah Fawcett.

Féérique, elle le fut.

Avant de vieillir, ternir, flétrir, périr.

Mais l’héritage laissé par cette beauté sans péché - éphémère, inoubliable - est incommensurable car gravé à jamais dans mon âme d’esthète obsessionnel comme une épitaphe névrotique sur une tombe fabuleuse.

Morte, elle chie de la pure lumière dans l’espace intersidéral et abreuve nos télescopes de merveilles infinies. Et cela, en vertu de ce qu’elle fut de son vivant : l’incarnation exacte de l’inattendu, au-delà de toute référence académique.

Parce que ses traits n’entraient dans aucun cadre aux angles droits, cette femme s’est universellement intégrée dans les gènes de toutes les arabesques de la Création.

D'un bout à l'autre du Cosmos.

Depuis les tempêtes sulfureuses de la planète Vénus en passant par les plus lointaines galaxies peuplées de mondes étranges et brillants jusqu’aux rivages froids, monotones et familiers de la plage de Cayeux-sur-Mer.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=r9bcCm_QkSI&feature=youtu.be

mardi 26 juin 2018

38 - Effets d'une fée

Elle dédupontise aujourd’hui encore les gros lourdauds, avive les vins de la vie quotidienne, affine les pains des jours sombres, rend l’air soit solaire soit floral...

Hanté par cette morte qui patauge avec légèreté dans ma tête, je marche dans la boue en croyant planer dans l’azur.

Et mes nues sont nivéennes, mes vues aériennes, mes nuits ailées.

Farrah Fawcett avait une mâchoire pour séduire les crânes pleurnichards au fond de leur tombe, des yeux pour bleuir le ciel de la planète Mars, des lèvres pour faire fleurir des points d’interrogation dans le Cosmos.

Ses pommettes étaient des tomates farcies d’irrationnel. Ses sourires des papillons sculptés dans la chair. Son front de femelle née de l’éther, un horizon de brumes fécondes mêlées d’herbes folles.

Son image figée sur Terre est un autel éternel dédié à la plus squelettique des roses de l’Univers. Son visage envolé, un oiseau porteur de nouvelles sidérales. Cette défunte a laissé ici-bas sa durable empreinte : un paysage de pure beauté, de lignes absolues, de traits parfaits.

La peau d’une déesse sur un marbre à sang chaud.

http://izarralune.blogspot.com/2018/06/1267-effets-dune-fee.html

samedi 23 juin 2018

37 - Oiseau d'éther

A ces dindes lourdes au vol ras et au lustre épais que l’on croise ordinairement entre rues et caisses de supermarchés de nos provinces, ma préférence va vers la légèreté et la finesse céleste de Farrah Fawcett.

Cette sublime bécasse américaine aux traits surnaturels et aux ailes de fauvette excite mon écriture et fait monter sa sève que je déverse en des jets vifs et palpitants. Ma verve se durcit à l’évocation de cette femelle d’os et de lumière. Et mon verbe se liquéfie lorsque je chante sa sidérale beauté.

Pour cet astral volatile j’ai des mots aussi aériens que telluriques.

Inspiré par l’éclat carnassier de sa face de silex et l’or onirique de sa carcasse angélique, ma plume plane entre ses flancs d’éther.

Ma lyre grinçante se rossignolise en croisant l'oeil de cette fine fée.

Mes pensées s’enclumisent à l’évocation de cette plumesque écume.

Et mes voyages vers les sous-préfectures deviennent des épopées intergalactiques dés qu’elle m’apparaît avec ses grands airs d’azur...

Farrah Fawcett était un nuage avec un visage. Une image avec un plumage.

Une Vénus venue de la Terre qui berçait le Cosmos et faisait rêver les étoiles.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=7F7BYOkNbuk&feature=youtu.be

http://izarralune.blogspot.com/2018/06/1266-oiseau-dehter.html

dimanche 10 juin 2018

36 - Flamme de lyre

De sa tête de femme à face de muse cascadait une écume de rêves étincelants, comme une bière des dieux descendue des nues.

Farrah Fawcett ressemblait décidément, en son temps de gloire, à une statue de mythe et de lumière, à une légende de sable et de soleil, à une étoile de notre Terre...

De près, ses doigts osseux étaient ceux d'une sorcière, ses yeux ceux d'une créature batracienne, son corps plat celui d'une anonyme image.

Mais vue depuis l'oeil de l'esthète, l'ensemble valait l'or du ciel, c'est-à-dire l'azur de l'homme.

Cet animal d'éther sorti du siècle comme d'un chapeau, c'était la Lune en somme : une énigme qui hante les nuits, obsède les esprits, vogue dans les songes.

Femelle incarnée dans un visage de déesse ? Divinité entrée dans une peau humaine ? Astre irradiant ses rayons d'éternité à travers une carcasse de mortelle ?

Oiseau éphémère, fleur immatérielle, carnassière ailée, nymphe de chair et  d'artifices ou bien fille d'Hélios, cette Séléné squelettique plane dans le firmament de mes plus vaporeuses conceptions poétiques.

Une sorte de phosphore tout autour de ma plume.

http://izarralune.blogspot.com/2018/06/1263.html

samedi 9 juin 2018

35 - Grenouille céleste

Elle avait des bras d'autruche, un corps d'insecte, des jambes d'échassier, d'épaisses chevilles de percheron, la face spéciale et glaciale d'un soleil allumé plein de neige spatiale.

Vous trouvez que cette phrase ne veut rien dire ?

Je vous répondrai que la beauté, le monde, votre propre présence dans l'Univers sont choses autrement plus mystérieuses que mes mots pour parler de Farrah Fawcett.

On exprime l'inexprimable comme on peut.

Moi j'évoque cette morte qui fut radieuse sur Terre avec des tournesols dans ma plume, du vin doré dans ma tête et du jus de citron dans mes veines.

Tout cela est bien abscons, j'en conviens...

Pour enfoncer le clou, j'ajoute que je réserve le jaune d'oeuf traînant dans mes pensées à l'élaboration de ce tableau stellaire. Avec cette Vénus texane j'ai fortement tendance, et c'est remarquable, à peindre des étoiles avec des ovules.

Autrement dit, je pars du coco pour arriver au Cosmos.

Ca, c'est l'effet "Farrah Fawcett".

Cette fleur surnaturelle, avant de devenir pourriture ordinaire, eut l'insoupçonnable opportunité de faire éclore en moi de glorieux postillons de vérités esthétiques extra-planétaires, totalement sidérales et même résolument intergalactiques, bref de purs sentiments cosmico-papillonesques.

vendredi 8 juin 2018

34 - Face invisible du Soleil

Je pourrais parler de cette Vénus magistrale en termes d'azur, d'onde et de feu.

Choses vues et revues depuis la nuit des temps, figées dans l'airain ordinaire des merveilles ordinaires...

Non, pour évoquer Farrah Fawcett avec plus de lumière et davantage de vérité, je tremperai plus volontiers ma plume dans le pétrole de son Texas natal afin d'écrire son histoire sur la feuille terne des jours de pluie de ma vie brillante.

Telle est la vraie clarté émanant de ce gouffre plein de poésie et d'énigmes.

C'est aussi dans les cailloux de la mer et dans les yeux des corbeaux de mon enfance que je grave son visage sans égal.

C'est également dans les vallées sombres et perdues des taïgas lunaires que je croise parfois son regard bleu comme des horizons de brume.

C'est encore au bout des chemins inconnus que je me remémore ses traits aussi célèbres que les flammes du firmament.

J'ai fait une montagne de cette face de rêve, moi la face de rat, elle la figure d'ailée divine...

Je suis le seul au monde à chanter sur tous les tons et de bas en haut ce bipède femelle au front d'immortelle.

Avec ses appas absents, ses artifices oubliés, ses lignes rocailleuses mais sa tête de galaxie, la tige blonde comme des céréales idéales sous le soleil de Picardie a fait de moi le chantre de sa cause à facettes infinies.

http://izarralune.blogspot.com/2018/06/1261-face-invisible-du-soleil.html