mardi 31 juillet 2018

45 - Eau claire

Pour celle qui tomba d'une galaxie, épousa la cause des astres, s'éteignit dans l'ombre et la ruine à l'égale de toute fleur, de toute étoile, de tout être, ma plume plane en hauts lieux.

Et à travers mes flots verveux je déverse dans l'espace lyrique des idées d'immensité, des sentiments d'océan, des éclairs de blancheur.

Par-delà ses os ensevelis, son image révolue, ses traits anéantis, je respire la lumière de la beauté. Je la vois dans les dunes de Fort-Mahon, dans la poussière de la Lune, à l'horizon de chaque hémisphère, au bord de l'eau à demi-mots, dans le vent en plein souffle, au coeur des nuages au niveau de la ville de Sens...

Elle brille dans la pluie, demeure dans mes souvenirs, s'éternise dans l'infini.

Farrah Fawcett fut une Vénus spéciale, une muse sidérale, une fée sidérante, une fête de chair et de Ciel.

Et moi, je continue de chérir son visage et de m'alimenter de ses effets.

Et je chemine dans les clartés sans nom, sans mesure qui s'ouvrent devant moi, étonné et plein d'allégresse, en tenant l'Univers par la main.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=_akK63doe_4&feature=youtu.be

https://izarralune.blogspot.com/2018/07/1284-eau-claire.html

jeudi 26 juillet 2018

44 - Assiette de Farrah Fawcett

Elle était blonde comme un soleil de blé mais moi je la voyais bleue tel un cristal, aussi blanche que la Lune, verte à l'image des haricots de mon jardin.

Farrah Fawcett avec sa chevelure de fée, sa face géométrique, son sourire astral était tout un théâtre, toute une esthétique, toute une flamme vue depuis mon potager.

Avec sens des contrastes, voire ironie, j'associe son front pur aux visages écarlates de mes tomates mûrissantes, ses lèvres claires à ma fraîche salade, se sjoues creuses aux patates joufflues issues de mes sillons fertiles.

L'artichaut aux couches multiples, le pâle navet auréolé de son rouge éclat, la carotte longiligne au teint vif incarnent  les naturels artifices que je retrouve, sur un plan plus aérien mais tout aussi horticole, chez cette fleur sans égale que fut cette femme aux traits irréels, aux ailes oniriques, aux airs d'ange.

C'est pourquoi je pense invariablement à ce papillon cosmique à chaque fois que je déguste une ratatouille de mon jardinet aux parfums légers de légumes mêlés de rêves.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=koz4F4geCDw&t=14s

http://izarralune.blogspot.com/2018/07/1283-assiette-de-farrah-fawcett.html

mercredi 11 juillet 2018

43 - Salade de Farrah Fawcett

Avec sa ligne d’asperge, sa tête d’ananas, ses appas de poisson plat, Farrah Fawcett rayonnait comme une salade d’artifices dans une assiette niçoise.

Bref, ce charmant haricot à la chevelure dorée au beurre de Normandie ouvre encore, deux lustres après sa mort, les appétits les plus spirituels.

Parée de sa seule nature, la svelte créature brillait d’un éclat unique.

Elle était vive et éblouissante comme une tomate écarlate qui palpite de bonheur sur un plat de patates douces.

Un papillon potager qui excite furieusement mes papilles poétiques.

Je déguste avec ivresse ce mets aérien composé de verdeur acidulée, de lueurs lunaires, de nuages lactescents et de miels vénusiens.

Farrah Fawcett fut une jardinière magique, une fleur éphémère mais mémorable issue des sillons miraculeux du Cosmos générant de la Beauté à grands flots universellement galactiques,  généralement horticoles, particulièrement légumiers.

Des fruits de la Terre mêlés de jus d’étoiles, telle était l’essence profonde de Farrah Fawcett.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=5aKmFnmvtRg&feature=youtu.be

mardi 10 juillet 2018

42 - Face à l'astre

Il y avait le ciel bleu de juillet, les vagues noires de la mer du Nord, les ailes blondes de la créature...

Et moi, les pieds dans l’écume, l’âme pleine de lumière, initié par le sable, l’océan, l’azur, j’ouvrais la porte du Réel.

Je voyais plus loin que la matière, plus haut que le visible, plus vrai que je jour.

Farrah Fawcett entrait dans les flots, l’horizon s’éclaircissait, l’éternité me faisait signe, l’infini était à portée de vue.

Dieu parlait, les coquillages écoutaient.

Vénus rayonnait, je souriais.

Le rivage chantait, les dunes dormaient, les galets rêvaient.

Et les mouettes planaient dans l'immensité.

Je nageais dans l'eau glacée, fixant l'espace devant moi. 

J'avais conscience de ma juvénilité, de ma vulnérabilité, de mes bras comme des brindilles.

L'onde berçait mon corps, le sel me piquait les yeux, j'avançais dans ce Cosmos liquide, m'éloignant progressivement de la plage...

Dans le lointain, là-bas vers le Soleil, son visage dominait l'Univers.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=LgzXwiMSEJY&feature=youtu.be

http://izarralune.blogspot.com/2018/07/1276.html

samedi 7 juillet 2018

41 - Farrah en barquette

Je pourrais assez prosaïquement associer à l’image de la blonde texane Farrah Fawcett une bonne grosse barquette de frites jaunes.

Certes, cela relèverait de ma part d’une bonne dose de grasse vulgarité à l’égard de celle qui fut précisément l’antithèse de la patate en friture suintant l’adipeuse lourdeur.

Mais, le monde étant ce qu’il est, l’homme d’esprit appréciant les contrastes entre le Soleil et les marécages, c’est avec un plaisir esthétique authentique que j’assimile ici la trogne de la fée yankee à la pomme de terre tranchée transpirant la joyeuse huile et la gastronomique lumière.

Cela dit, cette femme que je viens de vous servir en accompagnement de vos festins cosmiques est également un prétexte pour magistralement vous éblouir de  l’éclat de ma plume et des hauteurs lyriques de mon âme éprise de femelles osseuses à têtes modiglianesques.

Toutefois je ne vais pas rester sur ce tableau classique et figé pour vous laisser une empreinte durable et brillante de cette face galactique...

Non, je vais plutôt faire preuve d’audace et vous transmettre ce dernier mot inattendu, inadéquat peut-être (quoique...) mais claquant et mémorable : purée.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=eBGiCyPIeuU&feature=youtu.be

jeudi 5 juillet 2018

40 - Farrah Fawcett de la tête aux pieds

Elle avait la couleur de la jaune banane, le mystère de l’énigmatique Lune, la gloire de l’éternel Soleil.

Farrah Fawcett fut un fruit frais effarant.

Avec sa tête d’ananas épanoui et son corps de flacon à liqueur, elle prenait des airs de sirop si sérieux que son jus devenait jaillissante lumière.

Elle tenait sa féminine autorité précisément de ce pouvoir de générer de la gloire avec sa citrouille toute dorée.

Sur son front épique, en parfait esthète ne vénérant que le beau dictatorial, le papillonesque impérial, j’ai posé une couronne galactique imprégnée de ferments lactiques. Avec ce symbole de la Voie Lactée ainsi ajouté à son crâne à la chevelure de comète, elle brillait comme une flamme électrique.

La fine fleur ne sortait de terre que les jours de ciel, n’apparaissant qu’avec des étincelles.

Elle avait cinq orteils au bout de chacune des deux extrémités basses de sa carcasse, ce qui lui faisait par conséquent dix arpions en tout et pour tout.