samedi 29 décembre 2018

66 - Froideur de flamme

C'est dans le minéral, l'onde et l'air que j'extrapole, sublimise, alchimise et finalement fais idéalement s'incarner l'image de Farrah Fawcett.

Ce n'est pas dans le feu que rayonne sa blanche beauté, mais dans le froid.

La profondeur du cloître et la douceur du roc, la brûlure des giboulées et la caresse de l'orage,  la clarté lunaire et le gel des matins d'hiver, telles sont les figures anguleuses dépeignant cette créature entre mythe et dérision, gloire et vulgarité.

La pierre, le verre, le jour : je fais de cette femme, de cette Vénus océanique, de cet astre femelle une cathédrale gothique.

Elle est un cri vers l'infini, un chant adressé au Cosmos, le pur souffle de Dieu.

Elle est le vent glacial sur les plaines de l'âpre Sibérie et la brise printanière sur l'herbe des prairies.

Cet être de chair façonné avec de la lumière, devenu charogne puis poussière, réduit aujourd'hui à des os sous terre, continue de resplendir à travers sa fleur tombale, ce granit mortuaire immortalisant son nom.

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jeudi 13 décembre 2018

65 - Etoile au beurre

Des étoiles, du beurre, des fleurs, un peu de caramel, tels sont les mots qui me viennent à l'esprit lorsque j'évoque l'image de Farrah Fawcett

Avec, bien entendu, des océans de Cosmos, de cosmiques azurs et de vastes étendues sidérales.

Tout cela est certes bien banal.

Aussi, ajouté-je que cette femme ne se limite pas, dans l'infini de ma tête, à ces pompeuses fadaises, Dieu merci, mais se prolonge encore dans les particules étincelantes de ma cheminée sarthoise, dans les atomes éternels de l'eau des rivières aurifères, dans l'éblouissement mémorable et inextinguible de la flamme solaire estivale de l'année 1976...

Cette face de galaxie, je la trempe dans l'écume fraîche des vagues de Cayeux-sur-Mer et je baptise cette défunte texane créature "Vénus des cailloux".

Je peux encore agrémenter ce saugrenu mais esthétique tableau "plumistique" par des détails justes et vrais quant à l'élaboration du portrait de cette belle planète blonde des cheveux et bleue des yeux qu'elle fut : le coquillage immortel de la Terre immémoriale irradiait de ses traits radieux et des flots de beauté sélectionnée jaillissait d'elle pour aller se mêler aux éléments essentiels du monde.

Ether, paille, herbe, vent, or, sel et même menthe entraient dans l'angélique composition de celle que je décris ici en termes aqueux, nivéens, astraux, atomiques mais aussi anti-floraux.

Bref, l'allégorie sera complète une fois ce texte terminé : c'est là, au bout de ces mots lisibles, que commencera le mystérieux et indicible chemin de la poésie.

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https://youtu.be/cOWV7WY5ZhU