mardi 4 février 2014

4 - Izarra-Farrah Fawcett : l'interview-vérité

Il était temps que la presse se penche sur le phénomène : Raphaël Zacharie de IZARRA l'étoile montante du WEB littéraire commence à intriguer pas mal de monde avec ses obsessions fawcettiennes... Notre rédaction a dépêché sa plus jolie reporter au Mans (on connaît trop les exigences esthétiques du maître quant aux modalités des interviews pour se permettre le risque d'essuyer un refus !) afin d'en savoir un peu plus sur la lubie du Hugo sarthois.

Journaliste : Marie-Jeanne de la Briande, pour "Le Point".

Raphaël Zacharie de IZARRA, depuis quelques temps la blogosphère francophone avait remarqué les récurrentes allusions -directes ou indirectes- à Farrah Fawcett à travers vos textes. Pas seulement dans les pays de langue française d'ailleurs mais aussi dans le reste du monde puisque parallèlement à vos écrits vous publiez des vidéos sur Farrah Fawcett (non par dizaines, non par centaines mais par dizaines de milliers), toujours les mêmes, sur YOUTUBE. Ce qui a nécessairement une incidence internationale sur votre renommée vu le nombre de vidéos diffusées et leur... disons étrangeté. Il y a même des internautes qui vous reprochent de monopoliser l'espace public de la toile avec vos productions filmiques omniprésentes.

- Déjà je vous arrête tout de suite : mes vidéos ne sont pas toutes les mêmes contrairement à ce que vous prétendez. En effet, il y a de légères différences de teintes et d'intensités de lumière entre chaque vidéo publiée sur chaque compte. Cela est d'autant plus vrai que sur le plan technique YOUTUBE n'accepte pas de doublons.

Révélerez-vous à nos lecteurs l'origine de votre curieuse fixation sur Farrah Fawcett au point de répandre des milliers de vidéos à son sujet sur tous les lieux d'hébergements et réseaux INTERNET à votre disposition ? Vous ne seriez pas un petit peu amoureux de la belle Farrah par hasard ?

- Il est naturel que les gens soient intrigués par ce comportement typiquement izarrien. Mais que voulez-vous ? J'aime la beauté, la vraie. Je suis profondément épris de la Beauté et ne peux m'empêcher de verser de la lumière sur le monde entier.

Raphaël Zacharie de IZARRA, vous n'exagérez pas un peu ?

- Ecoutez, si les anti-IZARRA invétérés ne souffrent pas de voir Farrah Fawcett en peinture, libre à eux d'ignorer mes vidéos. C'est aussi simple que ça. Qu'ils se rassurent toutefois : Farrah Fawcett étant morte depuis un an et demi, ils ne risqueront pas de la croiser de sitôt ! Du moins pas en ce monde. Ce qui expliquerait peut-être le comportement izarrien... Un début de réponse en tout cas pour tous ceux qui s'interrogent.

Avez-vous peur de la mort Raphaël Zacharie de IZARRA ?

- Je n'ai pas peur de la mort. Ou plutôt... Je n'ai plus peur de la mort. Ou pour être encore plus exact, plus honnête... J'ai MOINS peur de la mort qu'avant car j'ai appris à l'apprivoiser. Attention, je n'ai pas dit que je l'avais déjà effectivement apprivoisée : j'en suis à l'étape d'apprentissage de son approche.

Parlez-nous de l'évolution de vos sentiments à l'égard de dame Camarde.

- Vous croyez vraiment que ça intéresse les gens de connaître mon rapport à la mort et ma façon introspective de l'aborder ? Je ne pense pas être utile aux autres en ce domaine. Au contraire, je crois plutôt que c'est à chacun de trouver en soi les réponses à ses angoisses intimes. Chacun avance -ou recule- à son rythme. Moi je progresse avec mes pas et je ne crois pas que sur le chemin suprême nous chaussions tous la même taille, voyez-vous. La mort est une amie silencieuse d'une incroyable présence, une compagne âpre et belle à la denture certes ambiguë mais éclatante -le sourire carnassier de Farrah Fawcett n'est pas loin-, bref cette ricaneuse à la face décharnée est une invitation à la Découverte, patiemment assise au bord de l'infini.

N'avez-vous donc aucun crime à vous reprocher pour affronter le problème avec un regard aussi serein Raphaël Zacharie de IZARRA ?

- Jusqu'a maintenant j'ai vécu sans haine et ai toujours pris les choses fatales de la vie plutôt avec gratitude, ne pouvant pas les éviter. Je n'ai pas non plus de remords ni de victime à me reprocher et ne traîne nul fardeau qui pourrait freiner quelque ascension. J'ai la naïveté de croire que mes quelques crimes terrestres ne sont pas bien lourds, madame. Peut-être quelques incartades charnelles. Mais guère plus.

La chair est faible Raphaël Zacharie de IZARRA, qui oserait vous jeter la pierre pour de telles peccadilles ? Dans ce contexte on comprend mieux votre fascination pour Farrah Fawcett.

- Détrompez-vous, à mes yeux Farrah Fawcett est tout l'opposé de la créature sensuelle. Et puis comme bien des blondes un peu malingres, voire osseuses, elle ne m'inspire pas la moindre ivresse lubrique. Je n'ai strictement aucune attirance physique pour cette femme qui parfois adopta même des toilettes fort vulgaires au cours de son existence mondaine. Cette femme étant américaine, elle dut par conséquent en souffrir les odieux stigmates. Ce détail culturel mis à part, la beauté savez-vous, la vraie beauté je veux dire, transcende absolument tout émoi profane. La Beauté ne me fait pas tourner en rond autour de mes instincts, au contraire elle m'éclaire, m'élève, me donne des ailes, me fait sortir de moi-même. La beauté magnétique de Farrah Fawcett est telle qu'elle fait oublier sa condition sexuelle, pas très intéressante en tant que blonde maigre, par ailleurs. Je ne vois pas une femme tentatrice sur son visage mais le Cosmos. Ou plutôt je vois le visage de l'infini car la Beauté c'est la porte vers l'infini. L'infini, comme la mort. Vous savez, la Camarde à la denture parfaite sagement assise au bord du Tout...

Vous parliez d'incartades charnelles Raphaël Zacharie de IZARRA. Et du côté de la Roumanie ?

- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.

Passons. Je croyais pourtant que c'était une interview-vérité... Revenons à Farrah Fawcett : que pense votre compagne Isabelle de sa défunte rivale ?

- Allez lui demander. Mais je peux déjà vous dire qu'elle déteste les interviews. Ma compagne est timide, discrète. Elle préfère adopter un prudent silence plutôt que de s'exposer au très risqué tapage médiatique. Et puis, écrasée qu'elle est par l'envergure de ma personne, je crois qu'elle mesure trop sa chance de vivre avec moi pour oser blâmer mes choix. Attirances féminines, obsessions esthétiques, préférences virginales : tout lui va pourvu que ce soit le prix à payer pour mon bonheur.

Préférences virginales ?

- Oui, je parle de Farrah Fawcett. Son image de virginité purement angélique est très proche du dépouillement extrême de la Mort vêtue de ses seuls os : quand la mort sourit, elle montre tout puisqu'elle est nue. Et quand elle vous fait la dent douce, décharnée comme elle est, croyez bien que c'est pour toujours ! Pas de compromis avec elle. Un petit effort à présent : entre l'infini et l'enfance, le lien n'est pas très difficile à établir, du moins à travers la sensibilité izarrienne. A votre avis la plus brève distance entre ce monde et sa partie mystérieuse est-elle entre le vieillard et la mort qui le guette ou entre l'être puéril et les quelques années le séparant de sa naissance ? Moi je crois que le bambin est plus proche de l'invisible que ne l'est le moribond. Donc pour faire simple, le sourire de Farrah Fawcett c'est un squelette face aux étoiles qui tourne le dos à un agonisant et qui par devant reçoit les cailloux malicieux d'un enfant plein de joie. A moins que tout ce que je dis ne soit qu'artifice verveux destiné à épaissir le mystère IZARRA... Ce qui est un moyen comme un autre de servir ma cause. A vous de voir.

Raphaël Zacharie de IZARRA, nos lecteurs pensaient que vous méprisiez le temps de l'enfance à cause de son caractère restrictif, de ses infirmités propres et vues que vous qualifiez de basses et régressives, ils étaient également persuadés que vous n'usiez jamais de stratagèmes suspects afin de parvenir à vos fins...

- Je suis contradictoire. Est-ce donc interdit ? La vraie liberté n'est pas dans la rigidité ou la cohérence, elle est aussi et surtout dans le paradoxe. Et le paradoxe izarrien est, en lui-même, une formidable leçon d'authentique liberté !

Et du côté de la Roumanie ?

- Encore une fois madame je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Merci de ne plus me poser la question.

Allez-vous continuer à inonder la toile de vos folies izarriennes ?

- Ce ne sont pas des folies izarriennes mais des vérités universelles. Pour vous répondre, en effet je songe sérieusement à multiplier mes comptes YOUTUBE (j'en ai déjà créé plus de 80) afin d'y publier des dizaines de milliers d'autres vidéos dédiées à la Beauté. J'espère dépasser les 100 000 unités.

Raphaël Zacharie de IZARRA n'est-ce pas un peu vain ces dizaines de milliers de vidéos publiées sur YOUTUBE dont la plupart n'a pas encore été visitée et ne le sera jamais, étant donné que vos vidéos sur Farrah Fawcett se ressemblent toutes dans les grandes lignes ?

- Mon problème n'est pas d'être visible à proprement parler mais d'occuper l'espace en général dans toutes les directions possibles, en haut, en bas, au loin, tout près, dans le présent, le passé et le futur, sur la toile et dans les âmes, dans les coeurs et dans les esprits et même dans les tripes, sur la terre et jusque sur la Lune si c'est possible. Signaler ma présence en tous lieux, tel est mon but et je ne m'en cache nullement.

Le rapport avec Farrah Fawcett ?

- Allez voir du côté de la Roumanie, vous aurez peut-être une réponse.

Dois-je en déduire que vous souhaitez déjà mettre un terme à cette interview-vérité Raphaël Zacharie de IZARRA ?

- C'est vous qui le supposez. Merci madame, vous fûtes fort agréable à regarder tout au long de cette entrevue car vous êtes une belle femme et vous n'ignorez pas ma sensibilité particulière pour les jolies choses. J'espère que l'entretien vous vaudra éloges et reconnaissance à la rédaction. Ne ratez pas votre TGV et bon retour à la capitale. Permettez que je vous baise la main avant que vous ne preniez congé.

M-J de la Briande

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