Le ciel était était lumineux, mon coeur était sombre, et la journée ne
faisait que commencer.
Une mélancolie inconnue m'envahissait.
J'avais des désirs de nuages éclatants. De flots aériens épais et
brillants. Mais l'azur demeurait désespérément bleu, vide, uniforme.
J'éprouvais l'impérieux besoin de voir la nue peuplée de joyeux fantômes de
fumées, comme pour combler mon âme d'une présence magistrale. En proie à cette
mystérieuse tristesse, je ne savais où diriger le regard, vers quoi trouver
refuge, où aller...
De partout, la poussière de la déprime me tombait sur la tête, voilant ma
vue, me montrant le monde comme une immense et invariable grisaille.
Vers midi, au hasard de mes pas et de mon spleen, je croisai le visage de
Farrah Fawcett.
Et soudain l'Univers se remplit d’éclairs, de neige et de gloire.
La vie, l'allégresse, les saveurs de la Création revenaient en moi. Le goût
des choses simples et vraies de l'existence se réveillait en mon esprit mis en
appétit par la féerique apparition.
Oiseaux multicolores et rats ténébreux, choux-fleurs et étoiles, cafards et
montagnes : les insignifiances tout comme les causes essentielles étaient à
présent pleines de sel et de sens à mes yeux.
Puis vers le soir le temps se couvrit, la pluie arriva et la ville fut
froide et trempée.
Alors pour les gens de la cité tout devint morose et léthargique.
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