mardi 7 août 2018

46 - Le beau souffle

Il y avait le vent, l’onde, l’azur.

Eole avait le visage des grands événements avec ses regard rayonnants, l’eau répétait la lumière plus pâle et plus fraîche, tandis que le ciel prenait des airs d’éternité.

Tout était clair. Les vagues pleuraient comme des mouettes et roulaient de rire. J’entendais les paroles sourdes des galets, reconnaissais des fronts dans les formes, associais des faces aux images, voyais une femme partout.

Le Soleil inondait les êtres de son universelle vérité.

J’étais un enfant, j’étais là, j’avais des sentiments de roc, des vertiges de géant, des ivresses d’oiseau.

Et mes pas sans mesure m’emmenaient au-delà du jour, et je voyageais dans le monde des dieux, et je côtoyais des âmes d’envergure qui de leur doigt glorieux me désignaient le bien, le beau, le vrai.

Farrah Fawcett était le cygne de leur volonté, l’ailée, la blanche, la pure envoyée sur Terre pour répandre l’angélique évangile du bien, du beau, du vrai.

J’ai perçu leur message, je témoigne aujourd’hui que la Création mérite vos prières, vos souffrances, vos joies et votre amour de vermine, votre flamme d’incarnés, vos espérances de mortels, votre rédemption de pécheurs.

Il y avait le vent, l’onde, l’azur.

C’était le Cosmos.

Et il y avait son oeil.

C’est à dire son centre, sa fleur, son parfum.

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