jeudi 5 décembre 2019

84 - Le sens du ciel

Son front était un sommet noyé dans l'azur, son regard se faisait vague comme un nuage d'interrogations et ses lèvres s'ouvraient sur un flot de mystères pour se refermer sur un champ de fleurs.

Tel était le visage idyllique de cette créature quasi éthérique nommée Farrah Fawcett que je vous présente ici en des termes celesto-lyriques.

Avec ses allures cosmico-florales, elle volait dans la lumière, allant de cimes flamboyantes en hauteurs sublimes, côtoyant étoiles et papillons, glorieuse de sa seule et galactique beauté.

Et redescendait vers notre monde de temps à autre, je suppose, afin de prendre le temps de bien déféquer comme il faut.

Dans le secret pudique des non-dits. Aux antipodes de mon esthète conception.

Aux prises avec la plus pesante des réalités.

A l'abri, à l'ombre, en silence. Loin de tout, hors du visible. Surtout hors du visible...

Tout au fond de la terre.

Le choc entre la finesse du firmament et la brutalité de la merde.

Et pourtant, l'effet le plus admirable qui se produit en moi lorsque j'ose imaginer l'impensable, le prodige qui s'opère et me protège de cette triviale perception de la chose -car une vision aussi lourde serait un comble pour tout dévot de l'olympienne légèreté de l'existence-, c'est que dans la salutaire fulgurance de mon âme emportée dans quelque tourbillon divin, j'oublie royalement la matière et ignore plus encore ses gouffres !

Alors je reprends mon luth, inspiré par l'éclat du ciel, la vue dirigée vers l'essentiel et poursuis ma route idéale, riche de mes mots choisis, ivre de mets rares :

Son front était un vertige baignant dans un océan de bleu, son regard se perdait dans les airs et ses lèvres en disaient long sur tout le reste...

VOIR LA VIDEO :

https://youtu.be/QvvJIZ9ampw

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