mercredi 7 novembre 2018

62 - L'heure de l'or

Elle fut un spectre féerique issu des pâleurs lunaires, une écume parfumée née des remous miasmatiques de la planète Vénus ou bien une inextinguible clarté venue du fin fond de notre bonne vieille Terre...

Elle brillait comme une poire juteuse de ses seules pommettes. Son front irradiait des flots de rêves paisibles et fous. Ses lèvres de pierre et de lumière propageaient de la flamme et de la neige.

Cette femme qui vécut dans notre système solaire, au sein de notre galaxie, sur notre sol de bipèdes assoiffés de beauté divine ne fut rien d'autre qu'une femme de ce monde. De cet Univers rempli de mystères et de surprises. Une brindille de vérité cosmique frémissant sous la brise de l'éternité.

Farrah Fawcett, l'envoyée céleste parmi les vaches que nous sommes aspirant à devenir des étoiles ?

Non, une blonde et frêle créature parmi tant de ses égales qui dansent, volent, chient, chialent et rient, vont et viennent ici-bas. Une Ève de notre globe en robe ou en bottes, rien de plus. 

Mais une fleur couronnée de la gloire des grenouilles sidérales. Je veux dire, une femelle pareille à ses semblables mais une fille différente. Une face féminine avec des chaussettes de nymphe. Un visage de fauvette avec une facette horticole. Un jardinet de navets entouré de rosiers. Un profil agricole sur une tête de majesté. 

Des petits éclats en plus qui font que l'ordinaire devient sublime aux yeux des hommes. Et tel un prodige voir ici, ailleurs, hier, aujourd'hui et encore demain le pont se changer en port, le plat se transformer en sommet, le moindre tourner au majeur. Ainsi que le ver en soie, le verre en coupe et la tomate en stigmates.

Bref, évoquer Farrah Fawcett c'est faire de l'or avec du soleil ou mieux : mettre chez soi le jour en feu, la cendre dehors et le ciel dedans, la nuit à la porte et l'azur sous le toit.

VOIR LA VIDEO :

https://www.youtube.com/watch?v=YXMhUTVp6LQ&feature=youtu.be

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