vendredi 10 janvier 2020

93 - L'infini

Sur le plan des sens Farrah Fawcett ne présente nul intérêt à mes yeux.

Je la trouve non pas simplement banale mais même franchement terne. Pour ne pas dire  parfaitement dénuée d'attrait.

Avec sa chair plate, ses membres anguleux, ses os saillants, ses courbes étroites, cette femelle sans épaisseur, aux appas insignifiants, toute en sécheresse et austérité, fait pâle figure si je la compare à des déesses aux formes amples, aux lignes sulfureuses qui d'une seule étincelle de dentelle ou d'un simple éclat d'artifice, déclenchent de mâles incendies...

Elle ne provoque aucun orage profane en moi. Avec ou sans fard, elle laisse mes  humeurs froides. Qu'elle soit parée d'intimes atours ou qu'elle montre sa peau nue, mes viriles hormones restent en paix.

Elle n'ébranle point ma nature sensuelle, ne fait absolument pas monter mon écume, n'enfièvre pas plus mon front de rêves enflammés... 

Mais sait allumer en mon âme de prodigieuses lumières.

Sa face virginale, idéale, chaste et purement esthétique suffit à mon vertige.

Ses traits affolants, son air céleste et ses pommettes comme des comètes me font voyager de la Terre au firmament.

Et à travers ses yeux qui ressemblent à des nuages, je vois l'essentiel de l'Univers : la Beauté.

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