jeudi 6 février 2020

98 - L'immortalité du sable

Elle était tout en ciel et denture.

Une tête de Lune au visage brillant. Avec une bouche ouverte sur un océan de brumes mystérieuses et de bleu glacé qui me rappellent les âpres étendues maritimes de Cayeux-sur-Mer.

A travers son front étincelant je vois, aujourd'hui encore, des sables lointains, des galets claquants, des vagues fécondes et de l'écume comme des flammes.

L'évocation de sa face florale aux reflets lunaires rend belles les flots sombres, tristes et infinis de la mer du Nord.

Morte depuis si longtemps, elle rend éclatantes les clartés de mon enfance et teinte d'azur le reste de  mes jours.

L'astre rayonna, se flétrit, devint charogne, puis ossements.

Mais demeure pure lumière par la toute puissance de sa mâchoire ogresque, support marmoréen de son sourire céleste qui dans le coeur des vrais esthètes laisse un impérissable sentiment de beauté éthéréenne.

Je ferme les yeux et je revois ses traits ineffables dans les immensités de mon âme. Je les rouvre et je l'aperçois dans le trouble de l'horizon. Je m'endors et son fantôme onirique m'apparaît au coeur de la nuit. Je me réveille et le rêve devient impression dure comme la pierre.

Preuves de l'éternité de la cause esthétique qu'incarna Farrah Fawcett.

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