Pathétique, poignant, cruel comme un miroir renvoyant l'image de notre personnelle condition : Farrah Fawcett, ex-Vénus incarnée, vient de s'éteindre après
des mois d'une médiatique agonie, filmée par les caméras de télévision
américaines. Elle croyait encore à un miracle, priant avec ferveur pour que la
vie triomphe de son cancer alors qu'elle était déjà en phase terminale.
Sur son visage, le masque de la morbidité, de la vieillesse, de la hideur :
notre masque potentiel.
Le plus effrayant : savoir qu'un humain peut passer de la gloire complète à la misère totale. Tout n'étant qu'une question de temps. Ce
qui arrive aux êtres "immortels" nous arrive à nous aussi, simples mortels
que nous sommes...
A travers son souffle de moribonde nous assistions à notre propre fin.
Madame Fawcett ou l'histoire de la beauté qui devient décrépitude. Quand un
destin de splendeur finit dans la déchéance. Lorsque les sommets insolents de la
jeunesse éclatante se concluent par le plus noir abîme... La maladie.
Avant le trépas.
Mais éloignons-nous de ces vanités hollywoodiennes, ne nous arrêtons pas à
la souffrance, à la tristesse, allons à l'essentiel : au lieu de la pourriture
promise par la Camarde, derrière ces apparences immondes de la tumeur, moi je vois
l'éternité.
La mort de Farrah Fawcett : extinction d'une étoile ?
Oui.
Ou pour être plus exact, la lumière retournant à la lumière.
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